Suivre Jésus
Suivre Jésus… Se mettre en route…
Envoyé par son Père, Jésus a quitté le ciel et porté par Marie qui était en chemin avec Joseph pour rejoindre Bethléem, il a connu dés le début de sa vie terrestre les joies et les désagréments de l’itinérance. Dans son enfance, le pèlerinage annuel à Jérusalem sera aussi une expérience marquante. Avec sa famille, ses voisins, tout le village se mettait en route pour aller prier au temple de Jérusalem, en souvenir de la longue marche qu’avait faite leurs ancêtres à travers le désert en quittant l’Egypte, guidés et protégés par le Seigneur et Moïse, son élu. Durant tout ce temps, ils avaient appris à mettre leur confiance dans le Seigneur, à croire en sa Parole. Au rythmes de la marche, des jours, des années, leur itinéraire s’était précisé, c’était une marche vers la terre promise. Leurs efforts, leurs fatigues, leurs doutes, leurs infidélités et leur fidélité retrouvée, tout participait à orienter leurs vies extérieures mais surtout intérieure vers un avenir avec, en Dieu.
Quand Jésus commence sa vie publique, il va appeler des hommes à le suivre : « viens, suis-moi » et quelques-uns, à l’instar de Pierre, laissèrent tout et se mirent à son école. Vivre au plus près de Jésus en sillonnant la Palestine en tous sens va bouleverser leurs existences. Ils abandonnèrent leurs métiers et leurs compétence pour tout réapprendre avec Jésus., y compris la pêche ! Il va les aider à s’ouvrir au fil des étapes, à des rencontres inattendues, à des changements de regard sur les lépreux, les romains, les publicains, les samaritains, les femmes égarées, à accueillir dans leur groupes des personnes très différentes. Le chemin était souvent rude, mais au final quelle joie de se découvrir capable de vivre en frères.
En marchant ensemble sur les chemins, ils oubliaient les préjugés qui les avaient éloignés les uns des autres. Ils s’habituaient à marcher au même rythme, à s’attendre les uns les autres, à se répartir leur pic-nic dans leur baluchon, à se rendre mille petits services et attentions. Ensemble à la pause, ils écoutaient les mêmes enseignements de Jésus. Et mystérieusement à chaque fois ils se sentaient de plus en plus proches de Jésus et de chacun d’entre eux. Ensemble, ils rencontraient tous les jours de nombreux malades, paralysés de toutes sortes et ils étaient témoins de la miséricorde extraordinaire que manifestait Jésus ; Patiemment, sans limites il soulageait la souffrance de tous ces miséreux de toutes origines. Ils découvraient l’amour infini et la bonté sans limites de cet homme qu’ils suivaient. Près de lui, leur désir de vivre comme lui envahissait tout leur être.
En marchant ensemble en lui faisant confiance, ils avaient laissé derrière eux, leurs biens, leur femmes, leurs enfants. Petit à petit ils prenaient conscience de nouvelles priorités. Ils avaient été marqués par la proposition que Jésus leur avait faite sur la montagne : heureux les pauvres, les doux, les justes, les humbles. En montant là-haut, ils se demandaient bien pourquoi Jésus voulait à tout prix grimper jusqu’au sommet par un tout petit sentier caillouteux. Mais en y écoutant sa Parole qui leur faisait prendre de la hauteur, ils sentaient le panorama de leur vie s’élargir, l’horizon leur parler d’infini, et leur cœur de fraternité.
En redescendant dans la plaine, l’esprit et le cœur remplis de paroles de vie, ils prirent conscience que le chemin tracé par Jésus était très exigeant et remettait en question leur mode de vie, leur façon de croire en Dieu et dans les hommes. En écoutant les réactions de certaines personnes, ils sentaient qu’elles étaient déstabilisées, que les paroles de Jésus les dérangeaient et suscitaient des oppositions. Le chemin devenait risqué, inquiétant. Mais l’amour que Jésus manifestait tranquillement à chacun leur donnait le courage de le suivre. Ils comprenaient que l’amour que Jésus manifestait était plus fort que tout, que cet amour était le secret de tout ce qu’il disait et faisait, que cet amour rendait libre, qu’il ouvrait les cœurs et éclairait un avenir tourné vers un Dieu plein de bonté, de tendresse et de pardon. Ce chemin ils voulaient le suivre parce qu’il leur faisait découvrir avec émerveillement le cœur immense de Dieu et expérimenter un monde où les hommes sont frères et sœurs et que c’est l’amour reçu et donné gratuitement qui donne sens à notre vie.
C’est ce chemin que François choisit de suivre :
« N’ayons donc d’autre désir, d’autre volonté, d’autre plaisir et d’autre joie que notre Créateur, Rédempteur et Sauveur, le seul vrai Dieu, qui est le bien plénier, entier, total, vrai et souverain ; qui seul est bon, miséricordieux et aimable, suave et doux ; qui seul est saint, juste, vrai et droit ; qui seul est bienveillant, innocent et pur ; de qui, par qui et en qui est tout pardon, toute grâce et toute gloire pour tous les pénitents et les justes sur la terre et pour tous les bienheureux qui se réjouissent avec lui dans le ciel. » (1Reg 23, 9)
Frères et sœurs, en route, suivons Jésus joyeusement, rejoignons François, il connait le chemin !
Fr Jo Coz
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