Sans Amour nous ne sommes rien

Sans l’amour nous ne sommes rien

 

« Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.[1] ». La révélation que nous transmet l’Evangile est déterminante pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. L’amour du Père est la source de toute vie, sans lui rien n’existe.  St François ne cesse de nous répéter : « Tu es, Seigneur, l’amour ; habitant en eux et les emplissant de ta divinité, pour qu’ils aient le bonheur, car tu es, Seigneur, le bien souverain, le bien éternel, de qui vient tout bien, sans qui n’est aucun bien.[2] ». Cet acte de foi nous ouvre une compréhension fulgurante de ce qu’est notre existence dans ce monde. Sans l’amour il n’y a pas de vie, de raison d’agir, ni de force pour construire. « Si quelque chose de bon demeure dans ce monde, c’est uniquement parce que dans des circonstances variées, l’amour a prévalu sur la haine, la solidarité sur l’indifférence, la générosité sur l’égoïsme[3] ». Derrière toutes les œuvres qui nous entourent, Notre-Dame de Paris, par exemple, il y a une histoire d’amour à découvrir, des hommes et des femmes unis les uns aux autres, des professionnels, des travailleurs honnêtes aimant leurs métiers, leurs rôles. Le boulanger qui fait du bon pain, nous partage son amour et nous invite à le partager avec celui qui a faim. Rien de durable ne naît ni ne grandit sans l’amour. Nous ne sommes pas tout seuls les auteurs de nous-mêmes, de notre richesse, de notre bien-être, de notre bonheur. Sans l’amour nous ne sommes rien.

Dieu nous a et aimé avant même que venions au monde. Nous avons été désirés par amour pour que nous puissions à notre tour participer à sa Vie, refléter humblement la lumière qui révèle la beauté de toute vie. Cet amour se caractérise par un profond respect pour tous les hommes et pour chacun en particulier. Saint Paul dans son hymne à l’amour[4] nous partage sa découverte et son expérience progressive, nous aurions beau faire les choses les plus extraordinaire, les plus inattendues, s’il nous manque l’amour, nous ne sommes rien. « L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ».

            L’amour n’existe que si nous le partageons autour de nous et que nous le laissons envahir notre regard nos paroles et nos actes. Il nous rend attentif à la solitude de ceux qui souffrent, de ceux qui sont vulnérables. Il nous pousse à ouvrir notre porte à celui qui est sans défense, à bénir celui qui nous méprise, à rester fidèle jusqu’au bout dans les moment difficiles et dans les épreuves, à faire une place à celui qui a tout perdu.

Marie est pour nous un exemple, après avoir dit oui à Dieu, par amour confiant, elle restera fidèle toute sa vie à son fils Jésus, elle sera présente partout en rayonnant son amour maternel, plein de tendresse et d’attention. En elle, l’immaculée, pas de place pour la haine, l’indifférence, la jalousie, la méfiance, la rancune… Tout son être attirait par son amour simple et maternel. Elle était accueillante à tous ceux qu’elle rencontrait. Elle aimait rendre service. L’amour est serviable nous rappelle Jésus en lavant les pieds de ses disciples. L’amour supporte tout et pardonne tout, il est sans limites et sans condition !

            St François a été touché par l’amour brûlant de Jésus, un amour rayonnant de douceur qui le conduisit à servir les lépreux et à découvrir que l’amour incarné de Dieu à besoin de nos mains et de notre cœur, de nos yeux et de nos paroles pour continuer d’aimer et de manifester sa miséricorde et sa tendresse. Cet amour avait transformé tout son être et il ne cesse de nous le répéter : « N’ayons donc d’autre désir, d’autre volonté, d’autre plaisir et d’autre joie que notre Créateur, Rédempteur et Sauveur, le seul vrai Dieu, qui est le bien plénier, entier, total, vrai et souverain ; qui seul est bon, miséricordieux et aimable, suave et doux[5] »

            L’amour que Jésus nous témoigne nous ouvre au mystère de la vie. Un flux de vie passe de lui à nous dans lequel se mélange la vie divine et la vie humaine. L’Amour est notre avenir mais aussi notre présent, il est notre espérance, mais aussi notre quotidien, il est la lumière pour nos yeux mais aussi l’incandescence de nos cœurs brûlants. Il est notre frère et notre sœur, mais aussi notre Père dans les cieux… L’amour est bonté, beauté, joie, bienveillance, accueil… sans qui je suis rien. « Mon Dieu et mon tout… priait François » accompagnons le !

 

[1] (1Jn 4, 16)

[2] (Pat 2)

[3] Pape François à Singapour

[4] (1Co 13)

[5] (1Reg 23, 9)

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