Devenir proche

Tout l’évangile nous parle de la manière dont Dieu s’est rendu proche des hommes. Jésus se laissait approcher et il s’approchait de tous ceux qu’il trouvait sur sa route. Il allait vers les personnes simples, souffrantes. Il fréquentait les pécheurs, les étrangers, les femmes les hommes, les riches, les pauvres … . Dans la parabole du bon samaritain il nous éclaire sur sa manière d’incarner l’amour parfait du Père : aimer son prochain, c’est-à-dire celui qui est le plus proche, en abandonnant tous les aprioris, les peurs, les fausses excuses. Il est urgent d’aimer son prochain gratuitement.

Jésus nous montre un amour responsable, ouvert, généreux tourné vers son Père, vers les hommes ses frères. Il ne cesse de donner de se donner. Le don fait grandir le cœur et le rend de plus en plus conscient de la présence de Dieu, plus proche des hommes, plus respectueux de la création. Jésus nous révèle un amour qui donne vie, qui est la vie, une vie qui est en nous et nous en elle.

A la suite de Jésus nous sommes invités à nous approcher de Dieu et des hommes, nos frères. Comme lui nous pouvons donner de l’importance au service humble des autres, à donner et à nous donner de façon permanente, sans réserve. Avec lui nous pouvons devenir attentifs aux attentes et aux besoins des autres. Jésus ne s’est pas formalisé des doutes de Thomas, il lui a dit approche-toi, viens mettre toucher mes plaies…

St François a mis en pratique cet apprentissage. Il s’est mis aux services des lépreux pour les laver, les soigner, répondre à leurs besoins. Devenu proche des plus exclus, il s’est petit à petit préparé à accueillir des frères, pour partager avec eux le même amour, pour apprendre avec eux l’ouverture à l’autre différent, pour avancer avec eux sur le chemin de la conversion et de la communion. Jour après jour il est devenu Frère François, un homme proche de Jésus, jusqu’à lui ressembler, proche des hommes avec qui il rayonnait la paix et la joie pascale. Il avait simplifié sa vie et éliminé toutes les peurs et tout jugement pour pouvoir accueillir les autres tels qu’ils étaient avec un cœur bienveillant et pardonnant. Poche de chaque être, de chaque vie, il laissait son cœur déborder de louange et d’action de grâces devant la création avec qui il fraternisait. Il se sentait tout proche des oiseaux et s’associait à eux pour chanter les louanges et la bonté de Dieu.

Avec Jésus, à la manière de François, allons résolument vers la Vie. Nous sommes vivants de la vie de Dieu, vivant de la même vie que toux ceux qui nous entourent. Rendons-nous proche par le regard ouvert, la main offerte, le pain partagé, le service rendu. Rendons-nous proche par la prière de communion, par le cœur compatissant, par la parole consolante, par le goût qui rassemble, par la musique qui rapproche … .

Frère Jo Coz

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